ANTOINE de SAINT EXUPERY : LE PETIT PRINCER: THE LITTLE PRINCE | ||
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SAINT EXUPERY BIRTHDAY: 29th JUNE 1900 |
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SAINT EXUPERY:THE LITTLE PRINCE | GUY DE MAUPASSANT : MY FAVORITE NOVELIST: LE HORLA |
MAUPASSANT BIRTHDAY: 5th AUGUST |
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TRIBUTE TO TOM CLANCY THE HUNT FOR RED OCTOBER |
THE HUNT FOR RED OCTOBER (BOOK) |
THE HUNT FOR RED OCTOBER (BOOK) |
THE HUNT FOR RED OCTOBER (MOVIE) |
JONES RED OCTOBER ( MOVIE) : THOR's TWINS 10 times speed / 5 times ( book) |
THE HUNT FOR RED OCTOBER (MOVIE) |
MAUPASSANT:BEL AMI / MONT ORIOL / FORT COMME LA MORT / PIERRE ET JEAN ... |
FREDERIC LENOIR : LA PROMESSE DE L'ANGE, L'ORACLE DELLA LUNA |
Arthur RIMBAUD (1854-1891)-Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guide par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloues nus aux poteaux de couleurs. J_etais insoucieux de tous les equipages, Porteur de bles flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m'ont laisse descendre ou je voulais. Dans les clapotements furieux des marees, Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants, Je courus ! Et les Peninsules demarrees N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants. La tempête a beni mes eveils maritimes. Plus leger qu'un bouchon j'ai danse sur les flots Qu'on appelle rouleurs eternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots ! Plus douce qu_aux enfants la chair des pommes sures, L'eau verte penetra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin. Et des lors, je me suis baigne dans le Poeme De la Mer, infuse d'astres, et lactescent, Devorant les azurs verts ; ou, flottaison bleme Et ravie, un noye pensif parfois descend ; Ou, teignant tout a coup les bleuites, delires Et rythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs ameres de l'amour ! Je sais les cieux crevant en eclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L'Aube exaltee ainsi qu'un peuple de colombes, Et j_ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir ! J'ai vu le soleil bas, tache d'horreurs mystiques, Illuminant de longs figements violets, Pareils a des acteurs de drames tres antiques Les flots roulant au loin leurs frissons de volets ! J'ai reve la nuit verte aux neiges eblouies, Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des seves inouies, Et l_eveil jaune et bleu des phosphores chanteurs ! J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hysteriques, la houle a l'assaut des recifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries Pussent forcer le mufle aux Oceans poussifs ! J_ai heurte, savez-vous, d'incroyables Florides Mêlant aux fleurs des yeux de pantheres a peaux D_hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides Sous l'horizon des mers, a de glauques troupeaux ! J_ai vu fermenter les marais enormes, nasses Où pourrit dans les joncs tout un Leviathan ! Des ecroulements d'eaux au milieu des bonaces, Et les lointains vers les gouffres cataractant ! Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises ! echouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents geants devores des punaises Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums ! J_aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants. - Des ecumes de fleurs ont berce mes derades Et d'ineffables vents m'ont aile par instants. Parfois, martyr lasse des poles et des zones, La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d_ombre aux ventouses jaunes Et je restais, ainsi qu'une femme a genoux... Presque ile, ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds. Et je voguais, lorsqu'a travers mes liens freles Des noyes descendaient dormir, a reculons ! Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jete par l'ouragan dans l_ether sans oiseau, Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N'auraient pas repêche la carcasse ivre d'eau ; Libre, fumant, monte de brumes violettes, Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poetes, Des lichens de soleil et des morves d'azur ; Qui courais, tache de lunules electriques, Planche folle, escorte des hippocampes noirs, Quand les juillets faisaient crouler a coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ; Moi qui tremblais, sentant geindre a cinquante lieues Le rut des Behemots et les Maelstroms epais, Fileur eternel des immobilites bleues, Je regrette l'Europe aux anciens parapets ! J_ai vu des archipels sideraux ! et des iles Dont les cieux delirants sont ouverts au vogueur : - Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles, Million d'oiseaux d'or, o future Vigueur ? Mais, vrai, j'ai trop pleure ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L'âcre amour m'a gonfle de torpeurs enivrantes. o que ma quille eclate ! o que j'aille a la mer ! Si je desire une eau d'Europe, c_est la flache Noire et froide où vers le crepuscule embaume Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai. Je ne puis plus, baigne de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons. |
JEAN GIONO : REGAIN |
THE TARTAR STEPPE-1940- BUZATTI | |
JOHN COLLONNY : L'ANGE NOIR / LES ANGES DE LA NUIT ... |
La fontaine de sang Il me semble parfois que mon sang coule a flots, Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots. Je l'entends bien qui coule avec un long murmure, Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure. A travers la cite, comme dans un champ clos, Il s'en va, transformant les paves en îlots, Desalterant la soif de chaque creature, Et partout colorant en rouge la nature. J'ai demande souvent a des vins captieux D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ; Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine ! J'ai cherche dans l'amour un sommeil oublieux ; Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles Fait pour donner a boire a ces cruelles filles ! Baudelaire : Fleurs du Mal | BLADE RUNNER - DO ANDROIDS..... by Philip K DICK |
BLADE RUNNER --PHILIP K DICK: LE MAITRE DU HAUT CHATEAU / UBIK/ LOTERIE SOLAIRE /....![]() ![]() | ||
FOR MARCO 2 BR BOOK COVERSof-PHILIP K DICK - DO ANDROIS DREAM OF ELECTRIC SHEEPS ? ( Blade Runner) !!![]() ![]() | ||
Le dormeur du valC'est un trou de verdure où chante une riviere,Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fiere, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est etendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumiere pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côte droit. Arthur RIMBAUD |
BORIS VIAN : L'ECUME DES JOURS | |
MARCEL PAGNOL : MANON DES SOURCES : end letter (movie)Dear little Manon, the notary "des OMBREES" will tell you that I_m leaving you my whole estate.It may surprise you, but it_s the truth. The lawyer will give you all the documents because your father was my son. He was the Soubeyran I_d hoped for all my life, whom I tormented to death because I didn_t know who he was. If I had told him about the spring, he_d still be playing his harmonica, and you_d all be living in our family home. No one knows it, but I_m too ashamed to face anyone, even the trees. In the village, there_s a person who knows. She will tell you everything. It_s Delphine, the old blind woman. She_ll explain that it_s all because of Africa. I don_t deserve to kiss you, and I never dared speak to you, but maybe now you can forgive me and even say a little prayer for poor Ugolin and me. I_m so pathetic, I even pity myself. Out of sheer spite, I never went near him. I never knew his voice or his face. I never saw his eyes, which might have been like his mother_s. I only saw his hump and the pain I caused him. Now you understand why I want to die, because next to my torments, even hell would be a pleasure. Besides, I_ll see him up there. I_m not afraid of him. Now he knows he_s a Soubeyran. He_s no longer a hunchback because of me. He knows it was all a foolish mistake. I_m sure that instead of blaming me, he_ll defend me. Farewell, my darling girl. Your grandfather, César Soubeyran. " Chere petite Manon, Le notaire des Ombrées te dira que je te laisse tout mon bien. Ca va t_étonner, maiss c_est la vérité devant Dieu. Il y a beaucoup de terres, et trois maisons. Le notaire te donnera les papiers et tous les actes. Fait bien attention au petit mas de Massacan. Dans la cuisine, sous le lit, dis a ton mari de creuser. Juste au milieu, sous le malon du milieu. Il enleve le malon, et puis il casse le plattre. Apres, il enleve deux pans de gravier, et il trouve un gros jaron enterré. Tout plein de louis d_or. Il y en a six milles. C_est le trésor des Souveyran, qu_il a commencé a la révolution, pour rester dans la famille. Mais c_est pas pour toi : ca te saute par-dessus la tete, et c_est pour ton enfant qui va naître, que c_est mon petit-fils. Parce-que ton pere, c_était mon fils, mon Soubeyran, qui m_a tant manqué toute ma vie, et que je l_ai laissé mourir a petit feu, parce-que je savais pas que c_était lui. J_avais qu_a lui dire la source, et maintenant, il jouerait encore l_harmonica, et vous seriez tous venu habiter dans notre maison de Famille. Au lieu de ca, a petit feu. Personne le sait, mais quand meme j_ai honte devant tout le monde, meme les arbres. Au village, il y a quelqu_un qui sait tous, et si tu lui dis ma lettre, elle t_expliquera : c_est Delphine, la vieille aveugle. Elle te dira que tout ca, c_est la faute de l_Afrique. Demande lui. C_est l_Afrique. Demande-lui pour l_amour de Dieu ! Je me suis pas mérité de te dire que je t_ embrasse et j_ai jamais osé te parler mais peut-etre que maintenant, tu peux me pardonner et des fois faire une petite priere pour le pauvre Ugolin et le pauvre de moi, Meme a moi je me fais pitié. Pense un peu que par malice jamais j_ai voulu m_approcher de lui . Sa voix je l_ai pas connu, ni sa figure. Jamais de pres j_ai vu ses yeux que peut etre c_était ceux de ma mere et j_ai vu que sa bosse et sa peine, tout le mal que je lui ai fait. Alors tu comprends que je me languis de mourir parce-que a côté de mes idées qui me travaillent meme l_enfer c_est un délice. Et puis la-haut, je vais le voir j_ai pas peur de lui au contraire. Maintenant il sait que c_est un Soubeyran il n_est plus bossu par ma faute , il a compris que c_est tout par betise, et moi je suis sûr qu_au lieu qu_il m_attaque, il me défendra. Adesias, ma pitchounete,Ton grand-pere César Soubeyran " |
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Saturday 23rd of February 2019 | |||||
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